Municipales à l'Ile Rousse : qui face à Jean-Joseph Allegrini-Simonetti ?

Le maire sortant, qui brigue un quatrième mandat, aura face à lui deux adversaires. Angèle Bastiani, qui siège dans l'opposition, à la tête d'une liste réunissant gauche, droite, et nationalistes. Et Michel Frassati, candidat nationaliste PNC. La bataille menace d'être rude...

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Angèle Bastiani en est persuadée. Elle peut, en mars prochain, prendre place dans le fauteuil qui, depuis 2003, est occupé par Jean-Joseph Allegrini-Simonetti. 
Autour de la conseillère municipale d'opposition, une liste hétéroclite, composés de gens de gauche, de droite, mais également nationalistes.

Pour elle, il est grand temps de changer de politique à l'Ile-Rousse :
"L'objectif, c'est de dynamiser la ville, de redynamiser le centre-ville, et plus largement de redonner sa place à l'Ile-Rousse au sein de la Balagne. Culturellement, sportivement, économiquement, et socialement. Une place que malheureusement la ville a perdu. On le voit par la baisse démographique. Les chiffres de l'INSEE sont clairs : 700 habitants en moins..."   

 


Une baisse démographique qui, entre 2011 et 2016, est indéniable. 
La population est passée de 3573 habitants à 3103 habitants.
Soit une diminution de 470 personnes, selon l'INSEE. 
 

Trois listes en lice

Pas vaiment les 700 personnes avancées par Angèle Bastiani, mais une baisse suffisante, après la forte hausse de la décennie 2000-2010, pour avoir ramené le nombre de places au conseil municipal de 27 à 23. 

Jean-Joseph Allegrini-Simonetti, de son côté, tient à afficher sa confiance, au moment de briguer un quatrième mandat. 
"Je ne suis pas inquiet du tout. Il faut peut-être rappeler à ceux qui ne le savent pas que ça fait 19 ans que mes concitoyens m'ont placé à la première place, à chaque élection. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui, avec le bilan que j'ai, je passerais derrière. J'aurais du mal à le comprendre. 

 


L'élu de droite affirme qu'il a déjà composé la liste qu'il mènera. 
Une "liste d'ouverture", décidément c'est dans l'air du temps, dont il faudrait patienter encore un mois avant d'en connaître les noms. 
Même si l'on sait d'ores et déjà que son équipe actuelle sera en grande partie renouvelée, et que moins de la moitié de sa majorité actuelle sera à son côté pour la campagne. 
 

Liste "d'ouverture" contre liste "d'ouverture"

Le troisième élément de l'équation, c'est Michel Frassati. Nationaliste du PNC qui, lui aussi, conduira une "liste d'ouverture"...
Un rapprochement entre ce dernier et Angèle Bastiani aurait été un temps envisagé, et les deux candidats se seraient rencontrés, sans résultat. 

 


De quoi alimenter un peu plus les rumeurs qui font de lui un candidat présent avant tout pour fragiliser la liste d'opposition, et assurer la victoire du maire sortant. 
Mais pour Michel Frassati, c'est au contraire pour offrir un peu de pluralité à des débats qui trop polarisés :

"C'est un schéma binaire, un combat de coq, un combat des chefs qui revient tous les 5, 6 ans... Le fait d'avoir une troisième liste, ca permettra d'abord à des citoyens de s'y retrouver. Nous le savons parce que les premiers retours de notre campagne sont bons. Il y a de nombreux citoyens qui ne se reconnaissent pas dans la liste du maire sortant, pas non plus dans la liste d'opposition traditionnelle, si l'on peut l'appeler ainsi. Et qui se reconnaissent chez nous."

La bataille pour la très convoitée mairie de l'Ile-Rousse s'annonce âpre...

 


 
Une dernière municipale mouvementée...
La dernière fois que Jean-Joseph Allegrini-Simonetti a été élu maire, c'était en février 2015.
Soit près d'un an après les municipales. 

La fin d'un feuilleton qui avait animé la vie de la cité paoline durant des mois. 

En mars 2014, comme partout dans le pays, les éléctions se déroulent à l'Ile-Rousse. 
Mais pas comme elles auraient dû, selon Hyacinthe Mattei. 

L'adversaire de Jean-Joseph Allegrini-Simonetti a perdu au premier tour, avec 48,24 % des voix contre 51,75 au maire sortant. 
Hyacinthe Mattei dénonce une mauvaise organisation du scrutin, alors que seuls deux bureaux de vote avaient été mis en place pour 2.204 votants. 
Pour le tribunal administratif de Bastia, saisi par le candidat, cela aurait entraîné des irrégularités qui auraient pu infléchir le résultat compte tenu du faible nombre de voix séparant les deux candidats (75).
Une décision confirmée par le Conseil d'etat. 
 
Au mois de février 2015, de nouvelles élections se tiennent donc, qui verront la victoire de Jean-Joseph Allegrini-Simonetti, avec 1182 suffrages contre 1072 pour Hyacinthe Mattei.
 
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